lundi, août 28, 2006

Joutes Emyriel/Celestin

Je vous laisse maintenant œuvrer et manœuvrer les âmes simples que nous sommes.
Il vous faudra convaincre ! L’heure de voter est proche ! Les badauds ici réunis, partisans, détracteurs, anciens amis ou nouveaux riches, tous auront à choisir pour chaque couple aujourd’hui constitué, celle ou celui qui l’aura convaincu ou simplement charmé d’une rime bien troussée si ce n’est trop alambiquée.
Pour ce faire il me communiquera son choix de manière discrète (MP) à l’issue des trois tours de chacun.

Notre arbitre essoufflé se poste enfin au centre des conciliabules, à égale distance de tous, saute souplement sur une caisse de bois brut et clame d’une voix forte portant loin :

Nous y voici ! Pour tous le même discours sera
En un mot comme en cent, je déclare l’ouverture
De ces joutes oratoires sans demi mesure
Que de la langue de bois, sonne enfin le glas !

__________

Celestaing... qui était-il? D'une bouffée, Emyriel tenta de s'en rappeler, mais à travers les brumes opiacées, il ne vit qu'un grand et charismatique jeune homme au port altier, aux idées bien ancrées et d'une indétrônable et belle fierté qui le rendait si imposant qu'un cafard même de taille "XL" se serait abaissé à s'écraser tout seul plutôt que d'affronter la réalité.
Mais le brave Emyriel dans le cauchemar de ses nuées ne se rendit compte de rien. Et tel le papillon toujours en chrysalide, il se terrait en son cocon de fumée, bien au chaud tandis que la tempête Rose et Pourpre se déchaînait à l'extérieur de ses remparts volutés.

Un peu intimidé néanmoins, mais reprenant contenance et mettant un pied devant l'autre, il s'avanca dignement, ne trébuchant qu'une ou deux fois tandis que le bourreau semblait l'attendre à la potence, aiguisant sa langue tel un couperet.
Puis, voyant une belle tenancière battante bec et ongles au loin, il accéléra le pas, bien décidé à faire de son mieux pour ne pas déshonorer toute la verve qu'une mixture bien préparée pouvait apporter. Son commerce en prendrait vite un coup s'il se laissait abattre ainsi sans résister!
La gorge sèche mais l'esprit d'un coup galvanisé, Emyriel prit la parole le temps d'un quatrain improvisé.
Doigt sur le nez, le tapotant légèrement, comme réfléchissant plus profondément que jamais, il débuta cette joute comme il le pouvait.


Jieuah est un nom dont tu te souviendras,
Quand tu crieras ta peine et que tu pleureras,
Là Haut C'est... Le ciel, pas la réalité,
Souviens toi bien de ca en ta chute atterrée.


Un pas en arrière et la pipe aspirée, et voilà l'Emyriel de nouveau en ses fumées, attendant un peu rouge la suite des évènements, trouvant de plus en plus ce passe temps grisant, bien qu'un peu malvenu d'ainsi le politiser, le voici embarqué en un parti ducal d'une partie joutée.

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...
Là Haut C'est... Le ci el, pas la ré a li té,
...

Mhmmm que voilà du bien bel ouvrage Sieur Emyriel Maître des fumées enchantées, que voilà de la rime dégraissée d’un surplus encrassé, il se tourne à demi vers un certain Sieur qui n’arrêtait plus de parler, ce n’est pas comme certain qui font dans le rajouté !

Le Gadjo d’une Phila esseulé à grands gestes des mains dispersa toutes fumées décolorées et sourit au rimeur, la chute est bien trouvée et non point atterrée, je puis vous l’affirmer !

______________

Un peu dépité de ne pas jouter contre une liste fortement opposé, ou quelqu'un qu'il n'avait jamais croisé Cel grognait.....

Oh je dit Rage ! Oh je dit Verve !
A vaincre un adversaire qu'on ne hait point
On combat sans gloire....

Quoi l'on m'oppose cet hermaphrodite morbide qui ne connaît d'existence que sensuelle ?
Ah décadence alençonnaise ! Moi qui fait preuve d'une érudition et de capacités intellectuelles largement supérieures à la moyenne, je ne suis cependant pas un ange descendu sur terre, mais un homme parfait !
Enfin lançons nous
Ah lançons ! il en restera bien quelque chose !

Pour ne pas trop se faire rabrouer justement Celestin l'homme de bien, se lança :

L’ami emy émit un cri, et a hausser….
Le ton face au verni Cel, va se retrouver
Vaincu, sans chaises, le minaudeur, mine d’odeur,
Goutez moi cette farce, Finira en pleurs !


Et Celestin tourna enfin son attention vers l'adversaire d'un jour, esperant, sait-on jamais, le voir vaciller devant une éventuelle vague d'admiration venue de la foule telle la houle.....
Même s'il avait quand même de légers doutes car il commençait sans s'emporter et trépigner d'admiration devant son génie

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Cette fois ce fut un arbitre absolument coi (qui a dit tant mieux ?!), car ici il approchait d’une certaine idée de la perfection,

un souffle délicat de fumée pigmentée offert artistiquement par un Sieur Emyriel fumeusement inspiré, relayé superbement par le lyrisme fameux d’un Sieur Célestaing en grande forme, quoi qu’un peu vaniteux.


Sieur Emy, Sieur Emy ! qu’avez vous à répondre ?!

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Eh bien! Ca ne manque pas ... de cel!

Emyriel étonné d'une verve si bien trouvée, et pourtant peu surpris de la joute adversaire, adressa au gouailleur un souffle de paresse. La perfection n'était pas son fort et le Charmant n'avait pas tort lorsqu'il désignait l'Emy comme redresseur d'effort. Croisant le regard de Celestin, enfin, il lui décocha une oeillade enfumée prête à faire se dresser les cheveux sur la tête d'une tenancière qui se serait demandée ce que fichait un Emy aux yeux qui le piquaient.
Ôtant une nouvelle fois sa pipe de sa bouche, il jaugea encore d'un coup d'oeil son adversaire. Le Celestin d'aujourd'hui était celui d'hier. Toujours aussi verbieux et prêt à en découdre malgré le regard fuyant qui ne laissait aucun doute.


C'est l'destin qui me fait rencontrer l'espoir,
L'dé s'teint d'un avenir où les bons sont coi,
L'Abrutissante Odalie Contournée d'un soir,
Offrira-t-elle d'Aristote la sagesse du Roi?

Nous verrons cela dès que j'aurais réfléchi. Laissez moi quelques temps pour ma philosophie. Il est vrai que la brume aide à réfléchir, mais pour ne pas se presser mieux vaut tenter d'agir. Autant dire tout de go que je suis ereinté, mais que je vais répondre, ou du moins le tenter.

Pipe nouveau entre les lèvres, le regard au lointain, Emyriel plisse les yeux, lève un doigt vers le ciel, l'abaisse doucement au rythme de ses vers tandis que d'un coup d'oeil parfois, il admire Celestin en son écoute, ne sachant ses folies mais connaissant le doute, bien conscient du fort parti auquel il fait face et désireux de connaître quelle en est la place.


Quelle est cette chos' floue en le ciel soudain?
Est-ce le dindon, la poule ou le Celestin?
Celui cherchant l'Aristot' même au creux des reins,
S'amusant d'l'art qui s'tord d'un' chignole, l'air fin?


Pardon Garnulf, cher Bourrel enfui, parti en fumée, de te prendre pour quelques vers ton beau et doux parler, offrant au public ta diction sans pareil, trouvant en toute syllabe, nouvelle merveille.

Soupirant une fumée bleuâtre et se tournant vers Celestin, croisant le regard du Gadjo et lui soufflant un rond vert du bout des lèvres, Emyriel reprit son assise, terminant ses mimiques explicatives de ses vers, attendant patiemment le coup droit d'un revers.

Tends la joue Emy, ce n'est pas encore fini!

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Amusé par l'air admiratif quoique legerement moqueur du gars , que Celestin connaissait bien pour le provoquer en se laissant souvent aller à la dithyrambique envolée, il s'adressa a l'arbitre :

L’art est stotélicien ou ne sera pas !
Mon cher gadjo, la vanité sied aux grandes ambitions, aux envolées lyriques et a l'audace magnifique !
Du reste ce n'est pas a un bohémien amateur que j'apprendrais que la modestie est la marque des faux humbles, des timides et des gens qui ne sont pas sur d'eux mêmes !

Flamboyer est beau, Flamboyer est grand, Flamboyer est bon !
Surtout en cette tristounette contrée que redeviens l'Alençon....
Mais il me faut revenir a la lutte acharnées, pieds a pieds...
Il me faut encor' enjamber les vers a defaut de les vider !

Quand a toi emy mon ami, deux mots !

Tombé du ciel ? Ah quand les troncs pètent, je ris chaud !
Et ma renommée, des reins, est bien débouchée !
C’est en haut, en haut, qu’on prie le plus fort ! en haut !
Tombé du lit ? la plage… Sous les dépravés...




Inquiet s'il eut un autre adversaire, Celestin se disait qu'une subtile recomposition des lettres de son parti ne pouvait échappé a l'emy....
Amusé par l'air admiratif quoique legerement moqueur du gars , que Celestin connaissait bien pour le provoquer en se laissant souvent aller à la dithyrambique envolée, il s'adressa a l'arbitre :

L’art est stotélicien ou ne sera pas !
Mon cher gadjo, la vanité sied aux grandes ambitions, aux envolées lyriques et a l'audace magnifique !
Du reste ce n'est pas a un bohémien amateur que j'apprendrais que la modestie est la marque des faux humbles, des timides et des gens qui ne sont pas sur d'eux mêmes !

Flamboyer est beau, Flamboyer est grand, Flamboyer est bon !
Surtout en cette tristounette contrée que redeviens l'Alençon....
Mais il me faut revenir a la lutte acharnées, pieds a pieds...
Il me faut encor' enjamber les vers a defaut de les vider !

Quand a toi emy mon ami, deux mots !

Tombé du ciel ? Ah quand les troncs pètent, je ris chaud !
Et ma renommée, des reins, est bien débouchée !
C’est en haut, en haut, qu’on prie le plus fort ! en haut !
Tombé du lit ? la plage… Sous les dépravés...




Inquiet s'il eut un autre adversaire, Celestin se disait qu'une subtile recomposition des lettres de son parti ne pouvait échappé a l'emy....

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Voyant Celestin scruter le gars, Emyriel se sentit un peu seul en ses pensées tandis qu'il tentait de comprendre ce que l'Alaisien devenu Argentanais tentait de lui communiquer. Faisant appel à toute sa fumisterie et son attitude enfumée, interrogeant toutes les muses s'offrant à lui, l'opiacé ambulant décrypta peu à peu les messages que son adversaire lui balancait sur sa joue tendu tel un baiser un peu trop fougueux tenant plus de la giroflée à cinq pétales que de la simple apposition de lèvres exsangues.

Le coeur battant, il sentit d'un coup la pression monter en lui. La fin était proche et le pauvre Emyriel n'avait plus qu'une chance pour tenter contrer la parfaite rhétorie d'un gaillard sur de lui. Observant sa manière de faire, s'imprégnant des armes de son adversaire, il en usa lachement, pressentant bien qu'il ne ferait pas le poids si contre la plume d'écrivain, l'on gravait nombre de vérités au marteau et burin.


Celestin, en curé avec la belle calotte,
Tire un écu du tronc des fidèles d'Aristote,
Pour les présentes élections de l'Alencon,
Nul besoin d'AOC, ni de sain corps, ni chon...


Le Chon était sa dernière rime (NB:Chon,nm: Petit morceau de lard provenant de la fonte du saindoux).
Et c'était la fin pour lui. Plus qu'une passe avant de s'en retourner au fumoir, mettre au point nombre de mixtures enfumées plutôt que de versifier.
La Joute avait du bon, mais elle avait éteinte sa pipe. Aussi c'est avec moultes précautions qu'il en rebourra une, frénétiquement finalement, d'un sachet personnalisé "fin de joute", préparé la veille pour l'occasion qui se présentait enfin.
Inspirant sa première bouffée, exhalant un carré aux couleurs chatoyantes et dorées, Emyriel poussa un soupir de bien être avant d'abaisser de nouveau son regard en celui de son adversaire, souriant d'être au bout de ses peines, espérant qu'il n'avait été trop piètre, mais redoutant la dernière parade d'un Celestin plus en forme que jamais. La politique l'avait ramolli, mais Emyriel pensa que d'un caillou dans lequel il avait buté, s'était mué un roc aux contours bien effilés.


Allons-y, allons-y je suis prêt! Pour l'avenir de l'Alencon je désire rentrer bien vite chez moi, ou au Lys, pour offrir à nos concitoyens mille et une concoctions des plus appréciées afin qu'ils soient sains et en bonne santé, relaxés comme jamais, Jouissant En Alencon, heureux d'être en ce duché, oubliant les Abrutissantes et Outrancières Calomnies des uns et des autres pour se rapporter à une seule vérité.
Messieurs dames, dépéchons, dépéchons! Pour l'Alenconnais moyen comme pour le bon et le moins bon, il n'y a qu'un temps pour voter!

Se balancant d'un pied sur l'autre, dodelinant de la tête tout en fumant, il attendit enfin le dernier quatrain, poli et bien posé, prêt à tendre une troisième joue si besoin était.

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Voyant la reflexion barrer le front d'un emy a l'agonie, et devant les regards interrogateurs des spectateurs, celestin se dit qu'hélas il plaçait la barre trop haut, l'alençonnais n'avait pas encore été éduqué a l'art consommé du contrepet !
Pourtant quelle poésie, quelle subtilité champêtre a pouvoir inocemment annoncer "J'aime à sucer le jonc de ma petite canne" !
Décidemment ce duché avait besoin de communication.....

Revenant, rêveur a la préoccupation de l'heure
A l'ami des douces senteurs, du doute sans heure...
Il composa promptement un mot de guichet
S'il était dit qu'il contrepétait plus haut que son cul
Autant revenir a ses premieres amours, le jeu de mot laid !
Et joute gagnée, il irait avec ses amis taquiner la caille sur un fut...

Il prit alors possession d'un pas martial de la scéne et pour achever et son oeuvre et l'adversaire, lança en guise de cri de guerre, à son concurrent ésseulé, sa réplique :



L’aine, emy est faible ! Tel l’être qu’on petrit
Mou comme une chique, à trop fumer, l’emy s’terre !
Au succès d’l’AOC ! Buvons de ce vin-ci !
Rempli d’humilité, nous verrons emy s’taire !


Voila les dés en étaient jeté, mais Dieu est Humour comme ne cessait de le prêcher Celestin....
Au reste son adversaire d'un jour pourrait toujours aller rechercher réconfort auprés d'une femme...

Cette femme a qui il disait "ma cherie, tu sais c'est toi", dont l’Affectation Outrancière , Ceremonieuse de la Jeune Ecervelée Angelo, Participait Amorphement de sa Ruineuse Solennité....
Il eut envie de lui lancer "Hâte-toi de lui faire la cour avant d'être marié...."
Mais ne lui lança qu'un sourire, ce qui eut pour effet de moins le fatiguer.
Se tournant alors vers l'arbitre


Alors pepere ! Les dés en sont jetés
Les vers ont été lancés, reste a écouter l'acclamation populaire !
Que le meilleur gagne, surtout si son nom est Celestin Very Happy
Sinon ma foi, j'aurais surement d'autres occasions de briller,
Et n'aurait nul regret si ce n'est de n'avoir lancé tel divertissement plus tôt !
Et s'il n'y a que ça, j'apprendrai a l'Alençon étonné, l'art du contrepet !
En la matiere avec un fin partenaire comme zaim, nulle limite, nulle chapelle sacrée....

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Ils sont viendus !
Ils ont concourus !
Vous ont-ils convaincus ?

De quatrains relevés d'une sagace fumée
L'Emyriel embrumé a su nous régaler
Son talent des nuées subtilement bleutées
Ici ou même ailleurs n'est plus à démontrer.

Que dire de Célestaing ? qui Cèle son destin
Pour au duché demain espérer un festin,
A-t-il rimé en vain ? que sera le scrutin ?
Celestaing l'homme de main d'un avenir malin !

Choisissez bien !

lundi, août 07, 2006

Le Prophète

Le Prophète avait perdu son chemin et dans les limbes de la Cour, il errait sans fin, espérant trouver la rédemption à chaque coin d'une ruelle malfamée. Toujours il avait été banni, rejeté. Et après avoir perdu Ris en chemin, il se demandait où aller.

Un cul de sac, une ruelle putride et immonde. Sans autre pensée que l'horreur que ce lieu lui inspirait, le prétendu vieil homme cracha à terre d'un air dégouté, laissant sa salive mal diluée se répandre aux ordures du caniveau qu'était ce lieu.

Au fond de la ruelle, pourtant, il apercut une masse informe. Plissant les yeux, il s'avanca, curieux de cette ombre sans vie qui pourtant semblait porter la symbolique de tant de choses. Mais sa déception le gagna rapidement, car de ce fauteuil miteux il n'y avait qu'a tirer que quelques ressorts et un tissu rapeux.

D'un claquement de langue, et de son pas claudiquant, l'albinos clopin clopant s'apprêta à faire demi tour, mais son geste fut arrêté par la vision d'un être, si crasseux et puant qu'il eut pensé d'abord à quelques démons des enfers. Mais il découvrit vite que la créature s'avancant dans la lumière n'était qu'un enfant, les mains derrière le dos, un sourire torve sur le visage.


Eh bien petit fils de la Souillure, rentre chez toi, ce n'est pas un endroit que les créatures des abysses doivent fréquenter. Viens avec moi et ta rédemption est assurée. Ne le désires tu pas? Tes ailes tu retrouverais et ed nouveau tu pourrais voler vers les nuées ardentes du Royaume des Cieux.

Crois en ta purification fils du Chaos. Car si le feu s'offre à moi, je viendrais tout bruler en ce lieu, et tu pourras te reconstruire, de corps et d'esprit.

Le visage du Prophète était animé d'une moue fanatique, ses mots murmurés lui donnant un air calme, mais il était crispé de tout ses doigts sur sa canne, car dans le regard de l'enfant,il avait découvert l'étincelle du démon, la flamme du Chaos, et d'un pas, il recula.

Ses yeux se plissèrent un instant dans toute leur blancheur, et ce qu'il entendit fut un craquement, puis son propre cri de douleur arraché du bout d'un gourdin affaissé avec violence sur son épaule frêle et cagneuse.

Lachant sa canne, il tomba à genoux, sa main tremblante crispée sur l'épaule brisée à jamais dont le sang s'étalait sur sa cape miteuse offerte par la Pierre, etreinte du Tout Puissant. Elle le protégerait de la folie des hommes et faisant fi de cette douleur, il baissa la tête en une prière, ses larmes glissant sur ses joues à grosses gouttes de misère, baignant les ordures de la ruelle d'un ruisseau salé.

Levant les yeux au ciel tumultueux, il apercut le gourdin de nouveau dont les clous mal planté vinrent se ficher en son crâne en un craquement glutissant, qui lui voila la vue à tout jamais, l'anéantit bel et bien. La noirceur des âmes combattait la Lumière et la Souillure l'emportait. Il ne pouvait pas l'accepter.


Seigneur! Un miracle pour ton serviteur aimant! Accorde moi encore la force de purifier les innoce...

D'un coup transversale, le gourdin lui arracha presque la tête, abattu violemment, brisant sa nuque, dernier son entendu, car déjà il s'évadait en ses pensées, ses rêves à tout jamais.

De la lumière percue dans ses yeux blancs, l'on ne retint qu'une dernière lueur, celle pour son seigneur en un "pourquoi?" de misère, le banissant des portes du tout Puissant à jamais, voué au purgatoire pour avoir douté du Seigneur.

Son corps s'affaissa dans la ruelle ruisselante d'immondices, et sa robe s'écarta doucement. Son visage bien que crispé révéla enfin la jeunesse d'un homme trop vite vieilli par les privations, son corps frêle mais sans ride, seuls ses mains abimées par le froid rude des lointaines contrées de son pélerinage.

Le serviteur du Très Haut avait tenté de raisonner la lumière, mais elle s'était imposée à lui en un flash de sentence. Et la justice des ténèbres l'avait envahie. D'un jeune malfrat en manque d'opium, il venait de jauger la violence. De ces lieux immondes, il aurait un linceul putride et sale comme jamais. Son regard vitreux ouvert aux yeux des hommes et des Dieux, exprima une dernière fois tout ses regrets, péché de doute qui lui refuserait les nuées, et ce, pour l'éternité

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Tremblez Mortels! L'heure de la fin est proche!

mercredi, août 02, 2006

Angelo au Lys 2

Angelo ne pouvant laisser l'établissement à lui-même décida de confier Adélie aux bons soins attentifs d'Ambre.
Encore choquée de sa découverte et malgré le réconfort apporté par sa patronne et sa consœur, Adélie restait prostrée dans un coin du bureau.
Angelo décida de reprendre sa place à l'accueil, s'attendant à une visite des plus lugubres.
Mais ce fut Emyriel, rentré de voyage, qui l'accueillit en premier.
Heureuse de retrouver son ami et officiel pourvoyeur d'herbes arômatiques, elle lui sourit largement.


Enfin de retour ? J'espère que tout s'est passé au mieux pendant votre retraite.
A chasser quelque dragon, j'espère que vous n'aurez pas été trop embrumé !

Ecoutant attentivement les paroles d'Emyriel, Angelo y décela une ambiguïté des plus déroutantes.
Aucun doute possible, le récit d'Emyriel cachait un message assez osé.
C'est avec malice qu'elle répondit à l'invitation dissimulée, par une pirouette non moins voilée, quoique largement déclinée.


Pas de doute ! Emyriel est enfin de retour !
Encore un qui me laissa seule trop longtemps, sans même un sachet à moitié plein.
Mon cher, je suis heureuse de vous revoir au Lys en
Ami, la bâtisse était trop morne sans vous.
Patience ne fut pas à mes côtés, ni même
Volupté ! Figurez-vous que des brigands nous ont assiégés
Et sans l'aide de valeureux amis, nous serions sans joie ni
Passion, juste à pleurer nos pertes. Mais de ces épreuves
Naissent les amitiés éternelles et reconnaissantes,
De celles qui ne tarissent jamais malgré la distance, leur
Persévérence est à l'épreuve du temps.

Mais assez de beaux discours, montrez-moi donc vos nouvelles productions pendant qu'Igor se charge de nos visiteurs !

Emyriel au Lys2

Se retenant de rire de ses facéties découvertes sans ambage, Emyriel sourit à la tenancière d'une insolence bien marquée avant de prendre mine contrite pour ajouter à son effet. Ayant le bon ton de rougir, s'assurant qu'il n'était pas si niais, il tatônna ses poches à sa demande de nouvelles substances à tenter, et pensa au fumoir de la jeune femme, bien désireux de venir l'enfumer, se rendant bien compte qu'en cet établissement depuis son dernier passage, manquait à l'appel une bonne dose de volutes opiacées qui avaient soigneusement été laissées par lui lors de son dernier passage au Lys Argenté.

Comprenant le message de la tenancière, souriant encore de cette rapidité d'esprit, il toussota légèrement, abandonnant tout rougissement pour adopter le regard froncé d'un homme cherchant fébrilement ses multiples secrets, dévalisant ses poches une à une, les remplissant de nouveau, non content de ce qu'il y trouvait. Emyriel cherchait la requête d'Angelo et tout en farfouillant, il continuait à lui parler d'un ton de confidence bien peu discret.


Eh bien Belle tenancière de mon
Argentan chérie, ville à jamais en mon
coeur, pourquoi ne pas commencer par
une substance des plus légères, histoire de
s'éclipser en un autre endroit, tout
en restant en celui-ci, bref de un devenir
deux? Une fois isolés et prêts à
être consommés, ce tabac risque de
nous offrir l'un et l'autre, de toute
une vie les bienfaits qui resteront en
notre âme et nos pensées. Il serait
outrancier même et à la fois
divin de pouvoir connaître cette
doublure de nous même grâce à un opiacé à la
tendresse qui m'égare lorsque je croise
cette substance à une autre plus racée. Plongez
votre regard et goûtez le grain de
ce nouveau met à fumer. L'on croirait
votre peau du bout des lèvres
lorsque l'on y dépose un baiser. Je le disais, tendresse
si douce, si satinée que l'on croirait
avoir à faire aux Dieux même. Délicatesse?
celle d'une fée. Une fois de plus, belle
et sensuelle, la fumée vous emportera en sa tempête
aimée; je vous laisse libre de tout
cet instant tandis que je me conforterais de votre
choix à cette idée.


Clin d'oeil en coin, puis triomphalement, Emyriel attrape un sachet, le tend à Angelo et s'incline ainsi courbé d'une manière peu banale forcant le rire plus que la pitié pourtant. L'homme se redresse, reprend contenance une fois de plus et tiraille la manche de la tenancière d'un air de marmot méritant une sucrerie promise et d'une voix douce mais amusée, il s'adresse à elle, cherchant son regard et s'y ancrant le temps de lui parler.

Qu'en dites vous? Pourquoi ne pas tenter de suite cette nouvelle substance créée et découverte par mes soins. Je puis vous garantir un succès fou et une dépendance moindre à celle des opiacés. Dépendance? Que dis-je! Jamais l'on ne me verra totalement voué à la simple fumée pour connaître les délices d'en faire des ronds et triangles en passant par les carrés.
Je crois savoir que le fumoir se situe de ce côté
, indiquant l'arrière du comptoir,Ne me regardez pas ainsi! J'ai reconnu l'odeur de mes sachets venant de cet endroit, jamais je n'aurais été fouiné dans votre établissement pendant que vous n'étiez pas là! La dernière fois que je l'ai fait, je suis tombé sur une curieuse harpie aux saints des Nudés qui débuta un lancer d'oreillers dont je me souviendrais. Quelle idée aussi de ne pas soutenir ce qui est avancé! Dieu merci, vous êtes, belle amie, l'exemple même de la beauté.
Alors? L'on fume et l'on crapotte? Où peut être êtes vous occupée et désirez vous me congédier? J'ai remarqué votre employée quelque peu perturbée. Je vous promets ne lui avoir offert ni champignon, ni opiacés! Sur ma vie et mon âme; je puis le jurer. Quelle est la suite du programme?


Balancant le sachet d'un geste de droite à gauche presqu'hypnotique, mais nonchalamment, sans même se rendre compte de ce geste récurrent, Emyriel attendit encore le bon vouloir de la tenancière, assaillie de ses idées enfumées et discours déplacés. En son for intérieur, il se trouvait sur un léger nuage, et les trous d'air étaient nombreux, et son for extérieur devait faire appel à ton son sérieux pour ne pas d'un seul coup se mettre à danser la gigue et embarquer Angie dans cette danse de drôle gai. Mystères enfumés et énigmes volutées.

Une femme s'avança, s'adressant à la tenancière, l'air crispé. La femme de l'entrée. Enfin trouvant la poignée. Voyant son état, et en parfait gentilhomme un peu enfumé, ni une ni deux, Emyriel s'éclipsa dans la salle pour en revenir armé d'un fauteuil et le placant derrière la nouvelle venue d'un grand sourire, il haussa les épaules et se remit à fumer, espérant que l'utilité de ce geste soit un jour mesurée.


Ecroulez vous ma ptite dame avant d'avoir besoin de vous asseoir!

Angelo-Emyriel

Angelo ne pouvant laisser l'établissement à lui-même décida de confier Adélie aux bons soins attentifs d'Ambre.
Encore choquée de sa découverte et malgré le réconfort apporté par sa patronne et sa consœur, Adélie restait prostrée dans un coin du bureau.
Angelo décida de reprendre sa place à l'accueil, s'attendant à une visite des plus lugubres.
Mais ce fut Emyriel, rentré de voyage, qui l'accueillit en premier.
Heureuse de retrouver son ami et officiel pourvoyeur d'herbes arômatiques, elle lui sourit largement.


Enfin de retour ? J'espère que tout s'est passé au mieux pendant votre retraite.
A chasser quelque dragon, j'espère que vous n'aurez pas été trop embrumé !

Ecoutant attentivement les paroles d'Emyriel, Angelo y décela une ambiguïté des plus déroutantes.
Aucun doute possible, le récit d'Emyriel cachait un message assez osé.
C'est avec malice qu'elle répondit à l'invitation dissimulée, par une pirouette non moins voilée, quoique largement déclinée.


Pas de doute ! Emyriel est enfin de retour !
Encore un qui me laissa seule trop longtemps, sans même un sachet à moitié plein.
Mon cher, je suis heureuse de vous revoir au Lys en
Ami, la bâtisse était trop morne sans vous.
Patience ne fut pas à mes côtés, ni même
Volupté ! Figurez-vous que des brigands nous ont assiégés
Et sans l'aide de valeureux amis, nous serions sans joie ni
Passion, juste à pleurer nos pertes. Mais de ces épreuves
Naissent les amitiés éternelles et reconnaissantes,
De celles qui ne tarissent jamais malgré la distance, leur
Persévérence est à l'épreuve du temps.

Mais assez de beaux discours, montrez-moi donc vos nouvelles productions pendant qu'Igor se charge de nos visiteurs !

Emyriel au Lys

Emyriel l'ange aux blanches ailes voletait de ci de là à la recherche de ses rêves, songeant sans fin en son plan nuagé que la vie était douce au point de planer. Aussi bourra-t-il encore sa pipe d'une herbe trop forte, exhalant exotiques senteurs et fragrances épicées, s'évanouissant en l'air ambiant d'un pneuma essouflé en ronds et triangles d'une fumée bariolée.
Les semelles de ses bottes haut remontées crissèrent sur le pavé tandis qu'il freinait devant l'institution bien connue à présent du nom de Lys Argenté. Sourire de connivence, regard qui pétille et d'une bouffée rosée, Emyriel pousse la porte de l'antre impie et blasphémée, cherchant déjà d'un regard une pensée inoubliée.

Arrivé au centre de la pièce, il tourna sur lui même, non pas pour faire valoir ses atours... qui ne valaient rien, mais pour dévoiler à ses yeux l'impression si douce et mystérieuse qui se dégageait de ces lieux plus qu'il ne pouvait le deviner. Apercevant du coin de l'oeil la tenancière, il sourit jusqu'aux oreilles avant de s'avancer vers elle d'un pas assuré, pipe exhalant de vertes fumées tandis que ses pas sautillant lui donnaient l'air égayé.


Chère Angie, belle tenancière de mes
chers Argentanais. Je vous accorde l'une de mes
pensées. Désirez vous venir me
retrouver un jour pour fumer et
rejoindre pour terminer une nuit
où nous fumerions à l'excès et
qui pourrait je le pense nous
offrir quelques sachets opiacés.
Accorder bien plus qu'une simple
vielle pour m'accueillir serait parfait, car de mon
aventure des plus chastes et
périlleuses, j'ai eu quelques minutes
pures. Je vous attendrai en
une soirée pour tout vous conter à
vos quartiers si vous daignez
avoir la gentillesse d'y fumer et de
m'y convoquer afin que tout deux
assis dans l'ombre, nous soyons en paix et
puissions connaître un grand frisson
, celui que tous attendent en un instant
de calme et volupté. Vous frémirez
de passion douce et de peur de connaître les dangers
d'irraison. Je suis tout
désireux de vous les énoncer. Sacrées aventures, relatées
à vous. Je vous laisse ce choix.


D'un clin d'oeil espiègle, Emyriel s'inclina d'une courbette un peu ratée, sa tête tournant légèrement tandis qu'il tentait d'attraper la main de la jeune femme pour y déposer ses lèvres d'un pétale rosé, humant le parfum de la tenancière et s'ennivrant de ses bienfaits. L'air groggy, il se releva plus lentement qu'il ne fallait et se rendit vite compte de son état un peu niais. Reprenant ses esprits et contenance d'une bouffée plus appuyée, Emyriel la souffla d'une fumée rose avant de plonger son regard en celui d'Angelo et de sourire d'un air toujours plus béât
.

Enfin c'est comme vous voulez. Je n'ai pas chomé pendant ma retraite vous savez. J'ai même travaillé pour vous, et l'herbe herbue déshérbée par mes soins est vraiment des plus fines et douces, voir même divine! Croyez moi, j'ai fait tant de rêves après les avoir fumées, que je suis certain que les dieux eux mêmes sont friands de ces Choux-Thé. Pourquoi les nomme-je ainsi? Car je pense que Canne à bise était bien trop pompeux et surtout crémeux... une vraie friandise pour celui qui ne se méfie!Alors que les choux thé! Quel enfant aime les choux au point de les fumer? Aucun! Alors voici le nom sans engagement me suis-je dit. Vous plait-il?

Quelle animation dans votre établissement! Cela vaut le coup d'oeil dites-moi donc! Une femme attend à l'entrée. Elle tape à la porte,et paraît bien peu prête à la défoncer. Je crois que votre portier devrait lui montrer comment s'y faire pour qu'elle comprenne l'utilité de la poignée. Entre nous, cette jeune femme semble tout à fait exquise, mais ne dites pas que je vous l'ai soufflé. On dirait encore partout qu'Emy s'amuse à flirter de droite et de gauche alors que vous seule pouvez savoir ce qu'il en est à travers ces messages de fumée.
Alors belle tenancière, que me réservez vous?


Les yeux pétillant de malice et la cape légèrement retroussée, offrant aux yeux de tous les mille et un sachets opiacés, Emyriel attendait, poings sur les hanches, d'un faux air pressé, un sourire toujours apendu à ses traits tandis que de sa bouche enserrant sa pipe s'élevait une rouge fumée.

Monsieur le Chien

Monsieur le Chien tenait beaucoup à son standing. En particulier, il ne supportait que la viande fraîchement coupée, ce qui lui avait valu de se faire renvoyer à coups de bâtons de chez son ancien propriétaire, un peu plus loin au nord d'ici. Il avait pas mal traîné ses pattes de pénates en bicoques délabrées, couchant tantôt dehors, tantôt près d'un élevage... qu'on retrouvait en général amputé d'une ou deux bêtes.

Depuis quelques jours, il avait rencontré la meute de Brutus, avec lequel ils s'étaient regardés du coin de l'oeil, histoire de se jauger. Mr le Chien avait vite compris que face à la meute entière il n'aurait aucune chance, et qu'il ferait mieux de se soumettre à cette brute. Il se mit donc sur le dos pour montrer qui était le maître, et se laissa renifler le derrière... Une manoeuvre digne du plus retords des bipèdes. Bientôt il serait le maître de la meute, comme le prouvait le fait d'être très vite le seul dominant après Brutus. Tous les autres craignaient son coup de mâchoire puissant, et son expérience de la vie de chien.

Lorsqu'il vit Brutus partir dans un coup de folie sur cet homme en sang, il ne put s'empêcher de lâcher un grognement de plaisir. Son heure allait bientôt arriver...

Cela ne devait pourtant pas lui faire oublier pourquoi ils étaient venus : manger ! Lui qui avait déjà goûté à la chair humaine savait qu'elle était savoureuse lorsqu'elle était musculeuse et grasse. Il entra le museau en l'air derrière son dominant, et renifla à la recherche du plus savoureux des jarrets présents.

Ne prêtant pas attention au désordre ambiant, il se dirigea, impassible, vers le bar, et lorsqu'il se trouva derrière les deux plus grands bipèdes, positionnés avantageusement pour une attaque rapide et efficace, il se jeta sur le plus proche des deux, celui qui était derrière, et planta ses crocs dans son mollet droit, essayant tant bien que mal de faire rejoindre mâchoire inférieure et supérieure.

Description d'Adam Marpheux

Adam a rencontré Angie à Alais,
Il était auparavant à Marseille et il est originaire des Flandres. Maraîcher de coeur déjà dans les Flandres, c'est dans le cornichon qu'il fera fortune, il est aristotélicien mais d'aucun affirment l'avoir vu danser nu au clair de lune autour de mégalithes avec du cerfeuille dans les cheveux...
Il fréquente assiduement toute taverne tenue par Mnemosyne qu'il a rencontré à Marseille. D'ailleurs il vénère Mnemosyne qui est sa muse malgré son caractère en acier trempé, mais cela il ne l'avouera jamais! C'est à Marseille qu'il se fait le gros de ses amis, n'ayant gardé que peu de relation du temps passé dans les Flandres, tous s'étant dispersés aux quatre coins des royaumes. A Marseille il fraternise avec beaucoup de monde mais les amis les plus fidèles sont Mnemosyne (ben tiens!) Minaïku alias la-lanceuse-de-marmites, Olivieri et d'autres plus obscurs. Ce sont les trois cités ci-dessus qui l'accompagne à Alais. En effet Mnemosyne et Mina ayant des amis dans cette ville elle incitèrent Adam a quitter Marseille où il avait séjourné un long moment.
Une fois à Alais, Adam rencontre Angelo et tout de suite ils se rendent compte qu'ils ont des affinités : concours d'insultes, morsures profondes, menaces diverses, bagarres récurrentes. Angie à l'époque est avec Célestin, le maire d'Alais. En dehors du fait qu'elle semble aimer le prestige et le pouvoir malgré ses déclarations anti-tamagochistes, il existe ainsi tout un groupe d'amis solide composé de gens sains à Alais avec Ratalarousse, Célestin, Angelo, Dwakain, l'innénarable Zaïm et son ex-bonne en devenir, Igor, Alvin Maker, Esmée, le bossu, le brigadier chef Lapompe et puis quelques personnages hauts en couleurs : tuilinelle qui se prend pour un elfe, Tromal qui, à 20 ans, est déjà en pièces détachées, Fidji qui est une sorte de paratonnerre vivant pour la vanne et tant d'autre qu'on ne saurait nommer tous ici... Bref la vie se passe tranquilement jusqu'à ce que le Drame éclate. En effet trois petits fumiers ayant des conceptions plus qu'étriquées en matière de rapports amoureux (quand Adam pense étriquée il faut comprendre viol collectif...) détruisent la tranquilité du village. Le scandale pousse Adam et ses amis à l'exil et Argentan est créée pile à ce moment là. Cela marque l'Exode. Arrivés en Argentan, nos amis diminués de quelques membres se recréent leur petit niz douillet à coup de matraque mais il est difficile de vivre dans ce village surpeuplé et de s'exprimer... D'autant que les pouvoirs politiques sont laissés aux mains d'imbéciles et de petits caporaux minables soucieux de venger leurs petits égos blessés...
Néanmoins ils font des rencontres intéressantes avec des gens intéressants : Mezheven, Emyriel... Voilà en l'état les relations Angelo/Adam vues par la vie d'Adam.