Tristan de l'Impuridée
D'un pas léger et virevoltant, il était venu d'Alais. A dos de cheval, de mulet, mais à présent, il arrivait à pieds. La tenancière lui avait dit: "Argentan, là bas sera ton prochain emploi Tristan", et c'est d'un pas assuré qu'il vint chercher les exploits futurs ou les défaites de sa destinée. Se remémorant sa vie jusqu'ici, il se rendit compte de sa jeunesse d'expérience encore. Les plus beaux épisodes étaient bien courts et remontaient à Alais.
Le Lys de fer, nouvelle vie qui lui fut offerte, si vite retirée pour la promesse d'une encore meilleure. Fut-ce possible? Il ne le savait, mais ne raterait pas l'occasion de tenter sa chance au jeu du destin. Alais avait été un instant merveilleux. D'abord la douceur d'une tenancière, puis l'apparition sulfureuse d'une Rousse aux yeux enflammés qu'il imaginait toujours d'un frémissement de tout son être, un léger sourire en coin. Pourquoi? il ne le savait.
Puis le départ. Blandine, la jeune servante qu'il devait alors quitter. Il s'était promis de la revoir, cette petite protégée de son coeur. Mais pour l'instant, il avait un tout autre hasard à gérer.
Il était donc parti. Son baluchon sur l'épaule, sifflotant un air léger, la chemise ouverte aux vents d'un printemps généreux, il s'était emerveillé tout le long de son chemin qui s'était bien vite fini aux lueurs d'une Argentan en pleine soirée.
Une pause avant d'entrer dans la ville s'imposait. Afin de se rendre plus présentable. Qui sait qui il retrouverait là bas? Et son emploi réclamait la plus pure des hygiènes et un soin des plus appliqués. Trouvant un point d'eau, d'abord, il s'y aspergea généreusement le torse et le visage, frémissant à la fraicheur d'une soirée tombante, laissant son torse luisant à la clarté de la lumière faiblissante.
Il s'était ensuite trouvé une clairière non loin du chemin et fut surpris d'y trouver un grand homme qui aux premiers abords l'aurait intimidé, mais après tout, il n'avait rien de valeur sur lui. Aussi s'adossa-t-il à ses côtés sans un bruit, sans prêter attention à son émoi premier et murmura en souriant, observant les mains de l'homme s'affairer en un ouvrage délicat.
Eh bien Maitre du Bois, tu connais sa facon de s'exprimer. Tel le musicien et son instrument tu donnes à ce qui n'en a pas une vie des plus passionées. Laisse moi te féliciter du coup de main que tu as pris!
Mes mains sont fines et effilées mais je crains qu'elles ne pourraient avoir la dextérité des tiennes, douces mais puissantes à n'en point douter.
Je me présente, Tristan de L'Impuridée. Serviteur de la pensée impure, des vices malmenés. Je suis employé d'une Grande Dame des plus artisitiques, de toute beauté et d'une douce grâce dont il ne faut douter. Dame Angelo, si tu la rencontres, tu risques de l'adorer l'ami, je puis te l'assurer. Elle m'embauche gracieusement et je ne saurais refuser l'invitation qu'elle me fait parvenir en toute sa bonté.
Mais pour être présentable, rien de tel que de se reposer. Tu te rends aussi là bas Maitre du Bois? Alors ensemble nous irons si cela te sied. Mais je parle, je parle, je te laisse t'exprimer ou te reposer de mon parler incessant.
Souriant d'un air mi amusé, mi enchanté, il se tourna franchement vers lui, détaillant avec intérêt et impressioné la masse musculaire d'un homme au regard doux mais au sourire géné, presque timide. Tristan adopta profil bas, prenant la peine de rougir, se fustigeant de l'avoir peut être ainsi dérangé en son étrange méditation.
Le Lys de fer, nouvelle vie qui lui fut offerte, si vite retirée pour la promesse d'une encore meilleure. Fut-ce possible? Il ne le savait, mais ne raterait pas l'occasion de tenter sa chance au jeu du destin. Alais avait été un instant merveilleux. D'abord la douceur d'une tenancière, puis l'apparition sulfureuse d'une Rousse aux yeux enflammés qu'il imaginait toujours d'un frémissement de tout son être, un léger sourire en coin. Pourquoi? il ne le savait.
Puis le départ. Blandine, la jeune servante qu'il devait alors quitter. Il s'était promis de la revoir, cette petite protégée de son coeur. Mais pour l'instant, il avait un tout autre hasard à gérer.
Il était donc parti. Son baluchon sur l'épaule, sifflotant un air léger, la chemise ouverte aux vents d'un printemps généreux, il s'était emerveillé tout le long de son chemin qui s'était bien vite fini aux lueurs d'une Argentan en pleine soirée.
Une pause avant d'entrer dans la ville s'imposait. Afin de se rendre plus présentable. Qui sait qui il retrouverait là bas? Et son emploi réclamait la plus pure des hygiènes et un soin des plus appliqués. Trouvant un point d'eau, d'abord, il s'y aspergea généreusement le torse et le visage, frémissant à la fraicheur d'une soirée tombante, laissant son torse luisant à la clarté de la lumière faiblissante.
Il s'était ensuite trouvé une clairière non loin du chemin et fut surpris d'y trouver un grand homme qui aux premiers abords l'aurait intimidé, mais après tout, il n'avait rien de valeur sur lui. Aussi s'adossa-t-il à ses côtés sans un bruit, sans prêter attention à son émoi premier et murmura en souriant, observant les mains de l'homme s'affairer en un ouvrage délicat.
Eh bien Maitre du Bois, tu connais sa facon de s'exprimer. Tel le musicien et son instrument tu donnes à ce qui n'en a pas une vie des plus passionées. Laisse moi te féliciter du coup de main que tu as pris!
Mes mains sont fines et effilées mais je crains qu'elles ne pourraient avoir la dextérité des tiennes, douces mais puissantes à n'en point douter.
Je me présente, Tristan de L'Impuridée. Serviteur de la pensée impure, des vices malmenés. Je suis employé d'une Grande Dame des plus artisitiques, de toute beauté et d'une douce grâce dont il ne faut douter. Dame Angelo, si tu la rencontres, tu risques de l'adorer l'ami, je puis te l'assurer. Elle m'embauche gracieusement et je ne saurais refuser l'invitation qu'elle me fait parvenir en toute sa bonté.
Mais pour être présentable, rien de tel que de se reposer. Tu te rends aussi là bas Maitre du Bois? Alors ensemble nous irons si cela te sied. Mais je parle, je parle, je te laisse t'exprimer ou te reposer de mon parler incessant.
Souriant d'un air mi amusé, mi enchanté, il se tourna franchement vers lui, détaillant avec intérêt et impressioné la masse musculaire d'un homme au regard doux mais au sourire géné, presque timide. Tristan adopta profil bas, prenant la peine de rougir, se fustigeant de l'avoir peut être ainsi dérangé en son étrange méditation.
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