DiBenzola

Bonjour, citoyens !

En ce petit matin qui succède à un Grand Soir, je vous conseille vivement de lire les lignes qui suivent afin de ne pas être victime ultérieurement de petits désagréments dus à une méconnaissance des nouvelles règles que j’énonce ci-dessous.

Une nouvelle ère s’ouvre, faisons-en un âge d’or ! Mais cela nécessitera un effort de chacun. Nous nous sommes trop longtemps laissé aller à un dangereux confort. Fini les Maires trop gentils, trop faibles !

Pour prouver mon dynamisme, j’annonce ma première mesure : je viens de me voter les pleins pouvoirs.
Par ailleurs, pour éviter toute perte de temps due à la désignation d’un conseil, je dissous également le Conseil Municipal en place.
Je suis donc seul maître à bord et vous comprendrez bien que les décisions qui suivent n’ont pas vocation à être discutées, débattue ou – pire – critiquées.

D’abord, le terme de « Maire », vestige exécrable d’une civilisation en déclin, est remplacé par le titre de Haut Commandeur. Par commodité, je vous autorise exceptionnellement à m’appeler Excellence.

Par ailleurs, veuillez lire les infos suivantes :

* Politique
Le Haut Commandeur est bon et juste. Il faut aimer le Haut Commandeur et obéir docilement à ses orientations lumineuses.
Le Haut Commandeur est élu à vie.
Les élections, sondages ou référendums sont interdits. A quoi bon puisque le Haut Commandeur montre la voie de la prospérité et de l’allégresse?

* Justice
Les lois en vigueur sont abolies. Réjouissez vous, citoyens ! Briançon ne connaîtra plus l’esclavagisme ! En effet, les salaires deviennent entièrement libres. L’embauche à 12 écus devient autorisée.
Les lois anti-spéculation, symbole hideux d’un régime passéiste, sont abolies !
Le seul acte d’accusation subsistant est la Haute Trahison, dont l’emploi est laissé au jugement subtil du Haut Commandeur.
Les élites embourgeoisées, réfractaires à la dynamique de Progrès insufflée par le Haut Commandeur, seront rééduquées par les miliciens instructeurs dans les camps de bûcherons Briançonnais.
Les corps de police Briançonnais sont démantelés. Une sorte de chômage technique, en fait… Par contre, l’Armée Loyaliste Benzolienne est créée. Chacun de ses membres sera nourri quotidiennement à bas tarif en échange de sa loyauté affichée.
En substance, tout est permis à condition que le Haut Commandeur ne s’y oppose pas.

* Economie
Le rachat automatique, acte anti-national et contraire à l’intérêt de la ville, est interdit. Les corporations qui persisteraient à en user et en abuser seront sanctionnées par l’établissement de lourds impôts.
La production du pain est nationalisée. Le marché de la Mairie mettra du pain à 4 écus à disposition des plus pauvres.
Une contribution de solidarité sera ponctuellement demandée et librement consentie (sous la forme d’un impôt obligatoire) par les citoyens les plus aisés.

*Divertissement
Les artistes sont invités à venir chanter les louanges du haut Commandeur qui fait tant de bien à la ville.
Le 10 novembre devient fête nationale et Jour de la Libération Benzolienne.
Le sport national devient la Tatane Benzolienne (combat de taverne où il faut mettre le plus de gifle à son adversaire en 1 minute).
La Taverne Municipale est transformée en salon pour adultes où les braves citoyens pourront épancher leurs vices (notamment ceux à base de crème fouettée ou de confiture).

* Relations extérieures
Tous les traités existants (accords commerciaux, accords d’extradition, etc.) sont dénoncés. Briançon, îlot de civilisation dans un océan de barbarie, exportera de gré ou de force dans tout le Royaume. Les marchands ambulants sont vivement recommandés (désignez vous avant que je le fasse !).
L’Association des Républiques Populaires Indépendantes Collectivistes (l’ARPIC, la fédération qui détartre la politique) sera créée avec les villages partageant les valeurs progressistes Benzoliennes.


Mais surtout, je vous souhaite une bonne journée !

DiBenzola, Haut Commandeur du peuple Briançonnais.

DiBenzola harangue le peuple