samedi, juillet 08, 2006

Errol


Il marche seul... à son côté, sa fidèle lame et dans ses yeux dansent des flammes. Ses hardes poussiéreuses ont perdu l'éclat qu'un jour peut être elles avaient eut. A son habitude il lance sur la ville un regard des plus vils, hautain et méprisant il marche, se demandant quelle sorte de gens peuvent dans cette cité habiter. Des gueux, des maroufles inconvenants, certes, il en est toujours qui en travers de son chemin se placent baragouinent étrangement et s'exclament sans propos. Mais en est il ici, de ces gens honorables qui marchent dans leur existence ainsi que lui, la langue claquante et l'épée susceptible ? Va-t-il se trouver seul au milieu d'incapables, ou bien va-t-il trouver des hommes d'une autre trempe.
Un espoir, léger certes - cet homme, vous l'avez compris, a un mépris bien élevé du genre humain - berce cependant ses espérances. Après tout le hasard lui offrira peut être des compagnons digne d'ainsi être nommés...
Ce pensant, il a atteint les portes de la ville. Misérables portes d'une misérable ville, il n'en doute pas... Sur son chemin, on lui a parlé des aleas de la municipalité locale, aussi s'attend il à trouver ici les filous et les opportunistes de la pire espèce. Qu'importe ! Punir les cuistres et les rustres n'est pas pour lui déplaire. Le verbe haut et la lame effilée - il est certes vantard, mais qui ne l'est pas en ce monde ? -
Il saura comme toujours se frayer un chemin
Vers les cieux éthérés qui seront son écrin.
Lors qu'il passe la porte, regardé de travers
Par les vigilants gardes, qui n'aiment trop son fer
Il murmure comme un hymne des vers d'un autre temps.
Que lui avait chantés quelque barde impotant.


Jamais ne craint le vent !
Car c'est lui qui nous porte les avertissements
C'est lui qui nous prévient de quelque assaut soudain,
Abat les faux semblants.


Le vent en effet s'est levé, et le voila qui serre sa cape élimée contre lui, cet homme fatigué. Son bouc de poils noirs étire son visage en une pointe cinglante, angule tous ses traits et le rendent apathyque à ceux qui jugent à l'abord. Lui sait que seuls les mots, les actes et la conscience déterminent un homme jamais ne jugera sur l'apparence d'un autre. Il est entré en ville, le sable des ruelles teint ses bottes de gris.

Bonjour Argentan...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Greets to the webmaster of this wonderful site. Keep working. Thank you.
»

16 août, 2006 14:25  

Enregistrer un commentaire

<< Home